Cette ville semble tout droit sortie d’un vieux western américain. Et pourtant, on en est bien loin puisqu’elle se situe au fin fond de l’Afrique du Sud, à une encablure du Kruger.

Il ne faut pas oublier que ce vaste pays a aussi été – et est toujours – une nation de chercheurs d’or (et de diamants) depuis que les premières mines ont été découvertes en février 1873 dans la région du Transvaal.  Les rumeurs de filons aurifères ne tardèrent pas à faire débouler des centaines de chercheurs d’or, on en comptait jusqu’à 1500 exploitant 4000 concessions autour de Pilgrim’s Rest à la fin de cette même année.  Cette fièvre de l’or dura 6 ans mais les filons furent alors épuisés.

En 1881, de nouvelles concessions furent accordées par le gouvernement. En 1896, la Transvaal Gold Mining Estates fut fondée.  Certaines mines restèrent actives jusqu’en 1972.

Depuis 1974, le village est devenu un musée vivant, à ciel ouvert, où l’on déambule entre les différents monuments témoins de son histoire.

Au + fort de son essor, il y avait carrément 16 magasins d’approvisionnements divers, en sus des boucheries et boulangeries.  Entre autres le magasin Dredzen, resté ouvert de 1930 à 1950.

Ce magasin est tout simplement fascinant, rempli de véritable bric-à-brac d’objets d’époques !

Le musée de l’imprimerie retrace les grandes lignes du journal local qui connu sa 1ère impression en 1874 et s’appelait le bien nommé “Gold News” pour être rapidement rebaptisé “Goldfields Mercury”.  Vint ensuite le “Pilgrim’s Rest and Sabie News” en 1910.  Il coûtait alors la somme de 6 centimes ! Dans les années 50, l’imprimerie fut déménagée à Graskop. 

Le musée du logement, quant à lui, contient l’ameublement des maisons dans la période allant de 1900 à 1915. Chacune de ces bâtisses est typique de la région, toujours d’actualité aujourd’hui d’ailleurs, faites de murs en bois et de toit en tôle ondulée. 

2 autres dates-clés :

1909 : centrale téléphonique.

1911 : centrale hydroélectrique fournissant l’électricité au village et aux mines.  A l’époque, c’était la + grande centrale électrique de l’hémisphère austral.

Sur les hauteurs du village se cache le cimetière. On y trouve entre autres la tombe d’un voleur dont la légende raconte que celui-ci, chercheur d’or, aurait pillé dans le sac d’un autre mineur. Il mourut suite à un lynchage collectif. Cette tombe est la seule à être disposée dans le sens Nord-Sud alors que les autres sont Est-Ouest.

N’hésite pas à manger dans le petit restaurant Pilgrim’s Pantry, il ne paie pas de mine mais tu y dégusteras la meilleure truite (locale) de ta vie !

Tant qu’à être dans le coin, profites-en pour aller découvrir les Lisbon Falls.

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