Il y a quatre mois, j’ai participé à une soirée filles spéciale “échange de bouquins”. J’avais donc choisi, à défaut de mieux – J’rigooole, Barbara – un Anna Gavalda intitulé “Ensemble, c’est tout” et je l’ai laissé trainer, trainer et encore trainer sur ma table de nuit jusqu’à il y a quelques jours. Là, je me suis dit qu’il était quand-même temps que je le rende à sa propriétaire et que soit je le lui rendais sans avoir pris la peine de le lire – Ce qui, vous en conviendrez, est assez malpoli – soit je me fendais d’en lire quelques pages, quitte à le refermer au bout des neuf premières mais avec ce sentiment du devoir accompli. Dont acte, je l’ai ouvert… et je suis directement tombée sous le charme des personnages, chacun tellement authentique et attachant à sa manière : le gros bourru, l’éclopée de la vie, le bourge involontaire et la mamy ronchon. Au final, je l’ai avalé en une poignée d’heures.
Parallèlement à cette lecture, moi qui suis d’habitude assez au courant des adaptations cinématographiques, là j’avais un doute… je pensais bien qu’existait le pendant sur pellicule mais je n’y aurais pas mis ma main au feu. Ce qui est bien dans ce cas-là, c’est qu’on ne se forge pas une image précise des personnages, genre quand j’avais lu “Les liaisons dangereuses”, même si je n’avais pas encore vu le film, je m’étais représenté le génialissime Malkovich en Valmont et la mystérieuse Close en Merteuil. Ici, rien de cela, j’ai pû laisser mon imagination créer ses propres personnages.
Et donc quelques heures à peine après avoir refermé le livre, j’ai regardé le film. C’est une expérience assez étrange, presque déroutante (-routante, pas -goûtante… rien à voir !). On a un peu l’impression de relire le livre à la vitesse vv prime, voire de se refaire carrément les dialogues en simultané. En même temps, le fait de l’avoir encore si frais dans la tête gâche peut-être le plaisir de le visionner sur l’écran, d’autant plus qu’on se rend compte de tous ces petits détails qui manquent dans le film.
Je reste également perplexe devant le casting… bon, Tautou, on est d’accord, en maigrichonne à la garçonne, on fait pas mieux (Quoi? Ca se voit tant que ça que j’l’aime pas trop? ;-))… la mémé tient bien son rôle aussi mais par contre, le choix de Canet pour la p’tite frappe de cuistot, là, ça me rend sceptique… j’aurais plutôt vu un gars à la Gilles Lellouche, par exemple… et pour Philibert, l’aristo bégayeur, je n’ai pas vraiment de nom en tête mais l’image que j’en avais était plutôt celle d’un grand échalas déguingandé, donc Stocker ne correspond pas au rôle non plus selon moi… mais bon, en même temps, c’est pas moi qui l’ai réalisé, hein, donc j’peux juste me taire !
Bref, la conclusion de cette expérience hors du commun est que, comme toujours, mieux vaut d’abord lire un livre avant de voir sa version ciné (Ca, ce n’est que mon avis mais en même temps, un gros conseil que vous feriez bien de suivre !) et aussi que même si l’envie vous prend d’attaquer son adaptation ciné dès que vous avez reposé un livre sur votre table de chevet, essayez quand-même de laisser décanter un peu tout ça dans votre esprit et regardez le film quand vous vous serez gavés de deux ou trois nouveaux livres !
3 Comments
electromenagere
atTiens c'est vrai, j'ai jamais testé voir un film juste après avoir lu le livre dont il fait référence. Yep, ça doit être une drôle d'expérience !
D.
atOui c'est vrai que de laisser un peu de temps aide à mieux"digérer" avant le livre. J'avais beaucoup aimé le livre et le film ne m'a pas déçu mais c'était pas vraiment un coup de coeur.
La seule adaptation qui m'a vraiment bluffée jusqu'à présent est "24h de la vie d'une femme".
lunefantasy
attiens tiens, j'ai fait la même, très septique devant le casting, moi c'est tautou qui m'a vraiment heurtée au début et puis…
De toute façon les personnages étaient trop en moi (je l'ai lu alors que j'attendais mon Gardien genre à 5 mois de grossesse)…