J’avoue ne pas avoir hésité 1/2 seconde quand on m’a proposé d’aller voir “The hateful eight” parce que j’étais curieuse de savoir s’il ferait partie des Tarantino que j’aime (genre “Inglourious basterds” qui est un de mes films cultes) ou que je déteste (“Kill Bill” pour n’en citer qu’un).  Pourtant à la base, un western n’est pas ce qui m’attire le + dans la vie (même si “No country for old men”, super western moderne, est un autre de mes films cultes) mais, il faut bien le dire, le réalisateur, la distribution ou encore le synopsis étaient fort (fort fort) alléchants.

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Le réalisateur, je ne reviens pas dessus : on aime ou on n’aime pas… ou comme moi, on aime certains de ses films ! Son style atypique et décalé en fait en tout cas un fort fort (fort fort fort) bon réalisateur et ce “huit salopards” (son titre français) ne déroge pas à la règle.  Prises de vue extérieures à couper le souffle, plans intérieurs parfaitement orchestrés, le moindre détail a son importance et se fait voir ! Ce mec est un génie de la caméra !

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La distribution, ensuite, est implacable avec une brochette de géants tels que Samuel L. Jackson, juste gran-di-o-se – Que dis-je? Carrément ma-gis-tral – dans son rôle de soldat nordiste recyclé en chasseur de primes qui lui va comme un gant.  Wow, vraiment vraiment je suis restée bouche bée devant sa prestation phénoménale qui, je l’espère, lui vaudra quelques statuettes cette année !

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Les autres acteurs lui tiennent la dragée haute, à commencer, honneur à la seule dame du huit-clos, par Jennifer Jason Leigh qui, en grande habituée des rôles compliqués, tire son épingle du jeu de manière impressionnante en interprétant une prisonnière complètement déjantée et cynique à souhait.

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Les autres : Kurt Russell, qu’il n’est plus besoin de présenter non plus, retrouve sa prestance d’acteur un peu oublié; Michael Madsen dont je suis over fan depuis “Reservoir dogs” (autre fort bon film de Tarantino, si jamais tu ne l’as jamais vu); Tim Roth qui, avant d’être le personnage central de la série “Lie to me”, a lui aussi figuré au casting de “Reservoir dogs” mais aussi de “Pulp fiction” et assoit, s’il en avait seulement besoin, son statut de grand acteur ou encore Walton Goggins, certes pas le + connu du lot et pourtant il livre une prestation assez incroyable lui aussi.

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Enfin, l’histoire car finalement que serait un bon film sans une bonne histoire.  J’étais un peu craintive à l’idée de me farcir un film de 3 heures en huit-clos mais il n’en fut rien… certes les personnages se retrouvent dans une seule pièce pendant la majeure partie du film – à savoir une auberge où chacun est obligé de co-habiter en attendant que le blizzard tombé sur l’hiver du splendide Wyoming se calme – mais l’intrigue est telle qu’on n’a pas le temps de reprendre son souffle ! Western psychologique absolument parfait, voilà un Tarantino comme je les aime et je te conseille vraiment d’aller le voir à ton tour pour m’en donner des nouvelles !

Cerise sur le cake pour les puristes du western : c’est Ennio Morricone qui signe la B.O. et l’immense force de Tarantino est de donner à cette musique un côté complètement décalé en lui conférant des airs over dramatiques dans des moments qui, finalement, ne le sont pas… j’adore !

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